dimanche 17 mai 2009

Somécure, Drôme


























































































































































Un deuxième itinéraire de ma composition, aprés Charance, Somécure, dans les Drôme, un nid de calcaire et d'herbes provençales où l'on dort d'un sommeil profond et où la nuit noire et fraîche révèle des mystères et nous pousse à nous voir tel que l'on est... il n'y a que la nature et la création pour nous permettre cela... j'enlève toutes les couches inutiles et qui ne sont pas moi à chaque marche dans la nature. Je vais à ma rencontre.

In Situ. 04 Cultures Nomades, Camargue














































Plusieurs rendez-vous de land art fleurissent un peu partout! Je reviens d'in situ.04, en Camargue, vraiment interessant. La seule chose que je trouve dommage c'est que les oeuvres soient si rapprochées les unes des autres sans avoir vraiment de lien "ésthétique" les unes avec les autres. Les artistes se sont vraiment investis sur le territoire mais chacun est resté dans sa proposition sans chercher à resonner avec les autres propositions, dommage! Mais ce qui est reussi c'est la mise en valeur, pour chaque oeuvre de ce paysage camarguais. Unique, horizontal, gorgé d'eau et de sel, fort et fragile...









J'ai été sensible à certains travaux, en particulier: les colonnes de sel d'Isabelle Barruol par exemple... de loin je voyais deux piliers blancs qui n'ont pas tout de suite attiré mon attention. C'est en m'approchant que j'ai réalisé que c'était du sel qui captait ainsi la lumière, en les touchant, j'ai senti ce matériau. Le sel est si présent ici, partout, on le respire, il entre en nous, on le sent dans l'eau, dans la flore, les deux colonnes composées de sel pur, "concentrent", comme si elles rassemblaient, symbolisaient toute cette force partout présente mais que l'on voit rarement ainsi, unifiée, condensée. Les colonnes, de structure trés inspirées des colonnes antiques que l'on voit dans la région, subiront l'érosion, le passage du temps. Elles vivent. Elles decoupent le paysage horizontal, pousse le regard sur celui ci, magnifique. Un trait d'union entre ciel et terre.

les photos ne sont hélas pas à la hauteur!! je le redis donc: il faut se rendre sur place pour apprécier les oeuvres, c'est pour cela qu'elles sont créées!!








L'association Cultures Nomades qui organise ces 4eme rencontre land art-arts visuels en camargue propose de découvrir ces oeuvres jusqu'au 15 juillet au mas du Grand Arbaud à Gageron (Arles). site: http://www.culturesnomades.org/.








parmi les autres artistes présents cette année: Gérard Battala, Marie Christine Beguet, Mamadou Bobo Ba, Carlotta Brunetti, Olivier Huet, Laura Jonneskindt, Marc Limousin, Margrit Neuendorf et Zarhoul.







dimanche 10 mai 2009

Charance, Hautes Alpes













































































Je vous fais part aujourd'hui (j'ose.. !!) de constructions simples mais auxquelles je tiens puisque ce sont mes débuts dans le land art. Il y a sur le blog la spirale et le cairn de sable faits cet hiver. Je crée toujours lors d'une marche. Pour le moment ce sont des oeuvres simples, je n'y passe pas plus de deux heures, j'en fais souvent plusieurs sur une marche. Elles sont donc liés à un itinéraire et aux différentes étapes de la marche.













Voilà une première rando-land art à Charance (Hautes Alpes, Gap). J'aime ce lieu, j'y vais depuis plusieurs années. Il me ressource et la montagne est belle, accueillante, la vue de là haut sur les sommets enneigés des Alpes n'est jamais la même... des forêts d'hêtres (j'adore cette sensation de méditation que me donne ces arbres, leurs feuilles légères...).
Cette marche qui date de cet avril a été trés riche en émotions. Chaque création était une nouvelle étape de la marche. Je l'ai faite dans un but précis, pour un deuil pour tout vous dire. J'avais besoin de penser à quelqu'un et de créerpour lui, en lien avec la terre. Ca n'a pas été facile, je n'avais jamais fait cela mais j'en sentais la necessité. J'ai pleuré et sorti tout ce que je gardais. Je me suis sentie liberée, en contact avec la terre, je l'étais avec lui aussi. J'ai pu me permettre de lui parler. Je vous dis tout cela pas pour me confier mais parce que je pense que notre lien avec la nature est notre lien avec la vie, et avec la mort. Nous pouvons trouver des reponses en elle. Trouver à la fois une humilité et une force dont personnellement je ne peux plus me passer et que je chercherai et développerai toute ma vie dans la plus grande joie! telle est ma volonté!!