dimanche 10 mai 2009

Charance, Hautes Alpes













































































Je vous fais part aujourd'hui (j'ose.. !!) de constructions simples mais auxquelles je tiens puisque ce sont mes débuts dans le land art. Il y a sur le blog la spirale et le cairn de sable faits cet hiver. Je crée toujours lors d'une marche. Pour le moment ce sont des oeuvres simples, je n'y passe pas plus de deux heures, j'en fais souvent plusieurs sur une marche. Elles sont donc liés à un itinéraire et aux différentes étapes de la marche.













Voilà une première rando-land art à Charance (Hautes Alpes, Gap). J'aime ce lieu, j'y vais depuis plusieurs années. Il me ressource et la montagne est belle, accueillante, la vue de là haut sur les sommets enneigés des Alpes n'est jamais la même... des forêts d'hêtres (j'adore cette sensation de méditation que me donne ces arbres, leurs feuilles légères...).
Cette marche qui date de cet avril a été trés riche en émotions. Chaque création était une nouvelle étape de la marche. Je l'ai faite dans un but précis, pour un deuil pour tout vous dire. J'avais besoin de penser à quelqu'un et de créerpour lui, en lien avec la terre. Ca n'a pas été facile, je n'avais jamais fait cela mais j'en sentais la necessité. J'ai pleuré et sorti tout ce que je gardais. Je me suis sentie liberée, en contact avec la terre, je l'étais avec lui aussi. J'ai pu me permettre de lui parler. Je vous dis tout cela pas pour me confier mais parce que je pense que notre lien avec la nature est notre lien avec la vie, et avec la mort. Nous pouvons trouver des reponses en elle. Trouver à la fois une humilité et une force dont personnellement je ne peux plus me passer et que je chercherai et développerai toute ma vie dans la plus grande joie! telle est ma volonté!!













6 commentaires:

  1. ce que tu nous racontes là est très émouvant. je comptais faire des article sur la marche et le land art et je me rend compte que ce ne pourra jamais être aussi fort que cela. Très honnêtement je pense qu'une telle expérience mérite plus qu'un article sur ton blog et qu'une véritable expo autour de ce parcours voudrait le coup d'être cogité. Dans tous les cas merci de t'être livré à ce point. Je pense moi aussi initier ce genre de parcours thématique land art qui est dans mon courant de pensée. Peut-être pourrons nous partager nos expériences en ce sens et pourquoi pas réfléchir à des mise en commun sous des formes diverses (expo...). envois moi un mail si cela te parle car la marche et le land art sont pour moi indissociables.

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  2. Votre témoignage me touche, vous avez donc une âme et n’êtes pas seulement une vitrine menteuse comme on en trouve tant sur Internet. J’avais cette impression après lecture de votre article sur le sentier de Jaujac. J’ai vu naître et grandir cette très belle initiative. J’ai vu les organisateurs se battre année après année pour que cela existe, ici en Ardèche, dans ce coin perdu. Se battre pour construire un rendez-vous de qualité, une crédibilité, un public, une ouverture incomparable pour les scolaires. Je ne comprends toujours ni comment ni pourquoi, en 2009, ceux qui se sont toujours comportés, dans leur village, en « casseurs » d’art et d’artistes ont pu s’emparer de ce « chemin de vie » et provoquer l’écœurement de tous ceux qui l’aimait.
    J'aime les mots du commentaire précédent : initier, pensée, se livrer, réfléchir, partager. Ce sont incontestablement les mots d'une démarche juste qui ne peut qu'aboutir.

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  3. Merci pour ces commentaires!
    Emmanuel, je suis trés emballée à l'idée que l'on partage nos expériences et que l'on pense à un projet ensemble sur ce principe de la marche et du land art. Je t'envoie trés vite un mail. Un livre est interessant pour moi autour de la marche et de la liberté de création à laquelle elle est liée: "Marcher et Mediter". Je te donnerai les references si tu le souhaites. En tout cas je suis trés touchée!
    Plume, merci pour ton commentaire. J'ai en effet voulu parler des expos que je visitais sur ce blog, j'avais besoin de partager ces rencontres avec ces oeuvres et envie de parler des associations et communes qui s'interessent au land art. Ce blog n'a pas d'autres ambitions que d' être un espace de liberté sur le thème du land art... Quant à Jaujac, je ne suis pas au courant de ces histoires. Les personnes que j'ai rencontrées étaient trés motivées et accueillantes. Maintenant, je sais qu'elles reprennent le flambeau et qu'elles ont une sacrée pression pour être à la hauteur de ce qui a été fait auparavant, et qui était un travail absolument magnifique que je suis retournée voir de nombreuses fois sur le site. Ce parcours en Ardèche est un des premiers que j'ai découvert, j'y suis donc attachée et lui suis reconnaissante d'une certaine manière. Que font les personnes qui étaient à l'initiative de "sur mon chemin..." aujourd'hui? Peux tu me renseigner?

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  4. Noémie, que l’on se comprenne bien, il n’est pas question d’histoires mais d’une composante de l’histoire de ce chemin artistique. Nous pouvons tout à fait discuter des artistes et des œuvres et ne parler que de cela, de leurs démarches, de leurs différentes formations, origines, recherches, réalisations à travers le monde et consulter, renvoyer à leurs références photographiques, internet et à leurs propres manières de représenter ce qu’ils sont. Ou alors on parle de « Sur mon chemin un artiste passe » qui n’était ni une démarche artistique ni une posture. Si vous désirez vous lancer dans un projet similaire, il est important de réfléchir et de bien différencier vos niveaux d’interventions et au sens que vous allez donner, de questionner et de livrer vos motivations, de définir des objectifs, est-ce une démarche personnelle, un développement égotique ou une recherche collective de liens à tisser, de parcours à croiser, une réitération ou une impulsion, d’un leurre ou d’un projet de vie sincère, d’une âme, d’une conscience. Ce travail a été à l’origine des initiatives du sentier des lauzes, de Najac, du vent des forêt, de Jaujac, de l’art dans les chapelles et en général de tous les lieux de monstrance, en revanche Horizons Sancy a d’abord été conçu comme un produit culturel, une machinerie touristique et va forcément offrir, pour perdurer, une offre pédagogique, une transmission latérale ou descendante dans une zone géographique qui en a largement les moyens et les outils. Enfin à ta question « que font les personnes qui étaient… » le mieux est de les interroger en direct, mais je crois qu’elles « sont » et donc qu’elles nous feront encore partager leurs rêves. Bonne réussite dans vos projets.

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